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Du 8 au 10 octobre 2021 s’est déroulé à la Cité des Sciences et de l’Industrie, le premier événement du festival Les Mondes Anticipés, dont l’objectif est de contribuer à la diffusion d’une culture de l’anticipation pour aider les futures générations à se préparer à construire un avenir plutôt que de le subir.
Le portail des mondes anticipés et celui de Futur Hebdo donne accès à de nombreux articles comme celui dont le lien est disponible dans la rubrique « en savoir plus ». Désormais, nous dit son auteur, Jacques Arnould, « l’éthique ne concernerait plus seulement les humains, ni même les autres Terriens auxquels elle s’était progressivement intéressée…. Mais des androïdes dotés d’une intelligence toute artificielle, des aliens …mais cette éthique restait bel et bien humaine, car elle passait toujours par le goulot ou le biais de nos cerveaux, de nos intelligences… »
Les réponses de ces philosophes et de leurs successeurs sont empreintes d’humilité. Ils constatent tout d’abord que, face au divin, les facultés humaines sont limitées. Vouloir découvrir l’invisible renvoie à la maîtrise de l’espace et du temps et ne peut qu’entraîner le courroux divin, le châtiment de l’orgueil humain pris dans sa démesure. Tous les travaux philosophiques sur la question montrent bien que le débat central se situe entre scepticisme et dogmatisme. Le scepticisme permet de fonder la recherche, l’esprit critique ; le dogmatisme permet d’élaborer une doctrine. La quête actuelle du décèlement oscille toujours entre les deux bornes de ce débat.
Les philosophes chinois ont quant à eux, exploré d’autres voies. Leur approche du décèlement vient utilement compléter notre vision occidentale. Elle a notamment été décryptée par François Jullien. Dans son ouvrage « Figures de l’immanence », il nous livre la piste de « l’amorce infime du changement »
Cette approche est moins spéculative que la grecque. Elle nous fait comprendre que, pour maîtriser un processus de crise, l’intérêt semble évident de percevoir le plus tôt possible la modification de situation qui va faire basculer le cours des choses. Il s’agit plus d’un flux continu de petites modifications d’une situation initiale que d’un seul grand bouleversement. Cela vient conforter l’approche de type « processus » d’une crise par rapport au seul événement. C’est bien parce qu’il y a eu une multitude préalable de dysfonctionnements humains et/ou matériels qu’une situation peut basculer dans le désastre ou accroître les conséquences d’un désastre, si celui-ci a pour seule origine la nature.
En savoir plus
https://www.futurhebdo.fr/au-temps-dune-forte-rupture-peu-importe-le-temps-lemergence-dun-cygne-noir-spaceibles-2021/
https://www.mondes-anticipes.fr/