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Le numéro 54 des Cahiers de la Sécurité et de la Justice publié fin mars 2022 propose au lecteur 13 articles recouvrant un large spectre de la crise sanitaire toujours en cours et contribuant à sa compréhension.
Au-delà des thèmes classiques traitant du droit de la crise, du rôle des institutions, de la place des citoyens, des oppositions entre sécurité et liberté, la revue a ouvert ses colonnes à des regards plus originaux comme celui des économistes avec un très intéressant d’article d’Émile Quinet sur la valeur de la vie humaine, celui d’André Comte Sponville qui au-delà du débat polémique sur les morts qui ne se valent pas, rappelle opportunément que la philosophie est là pour nous apporter du recul, mais aussi de la sérénité dans des situations de crise.
Pour ma part j’ai développé des réflexions sur le droit de la crise avec un focus sur l’état d’exception. Elles viennent compléter ce que j’avais écrit dans ce blog en mai 2021 et qui était un plaidoyer pour conserver un droit administratif suffisamment fort pour gérer des crises à forte incertitude. De tels évènements nécessitent de décider avec des outils adaptés car l’enjeu est bien de concilier pouvoir démocratique et prise de décision rapide par une administration forte.
Cela n’exclut pas, bien évidemment, un contrôle juridictionnel fort et un contrôle démocratique. Nous trouvons en sous-jacent à ce débat la distinction entre administrer et gouverner, aujourd’hui confuse. Le politique ne peut que retrouver force et légitimité en clarifiant ce paysage institutionnel de la gestion de crise.
Se procurer la revue : Site de la Documentation Française
https://www.vie-publique.fr/catalogue/282808-vers-une-securite-sanitaire-premieres-lecons-dune-crise
Plaidoyer pour le droit administratif
http://www.gerard-pardini.fr/spip.php?article137&var_mode=calcul